12 Jun

Angola 2

Publié par DH

Vendredi 12

Levé à l'aube, la levée de camp est lente pour finalement repartir en poussant Coco dans la pente. Je réfléchis à l'origine de la panne, la batterie est elle sèche, l'alternateur est il mort..

Quelques kms après un nouveau village, je ne fais pas l'effort d'aller sonder une nouvelle flaque en travers de la piste. La flaque était un peu plus profonde que prévue et surtout boueuse dans le font, je cale en plein milieu!! Le village n'est pas loin, les villageois arrivent rapidement. Ils m'aident à sortir Coco de la flaque, la mauvaise surprise c'est que la plaque de protection du réservoir à lâchée, elle a due restée accrochée au fond de la flaque. Après avoir redémarrer Coco en étant poussé par les villageois, je leur donne 10$, bien sur ils ne sont pas satisfaits, je lâche mon dernier paquet de gâteaux auquel je pensais depuis quelques kms pour une petite pause vers 10h... ;(

La flaque a aussi eu raison de l'extrémité de mon silencieux d'échappement, qui était maintenu par du duck tape depuis le Cameroun.

La piste est difficile, bizarrement toujours plus difficile a proximité des villages, se présente une nouvelle montée infernale, celle-ci semble vraiment très pentue, un vrai mur (>>12%), je me dis que je ne passerai pas. Jprend l'élan que je peux, vu la piste lacérée... je patine... à la limite de caler, je stoppe et redescend de quelques mètres, la deuxième tentative sera la bonne! Ouf!!

La situation se représente une 2e fois, cette fois je serai moins heureux, je cale, j'essaye de relancer le moteur en marche arrière sans succes... quelques villageois arrivent, a peine le temps d'expliquer mon souci qu'un camion arrive en sens inverse. En quelques minutes je suis tiré d'affaire, la solidarité routière au rendez-vous. Merci!!

Les paysages sont vraiment beaux, sauvages, mais les villages sont bien pauvres, les gens me demandent à chaque fois des cigarettes, de l'alcool et bien sûr de l'argent.

La route est coupée par une nouvelle flaque bien creusée par les passages de camions, je passe sur le coté une premère fois, mais reste coincé dans un deuxième « évitement » et je fini par caler a nouveau. Quelques femmes travaillent dans les champs à proximité, une jeune fille enceinte me propose de me pousser, je lui dit que je ne veux pas, qu'il faut chercher des hommes, après quelques minutes un jeune homme arrive en vélo, je re-sorts la corde, plusieurs femmes enfants viennent donner un coup de main. Je leur promet de leur donner quelque chose quand la voiture aura redémarrée... plusieurs essais seront infructueux, la batterie est vraiment naze... le camion revient et se dirige vers Tomboco, la ville que je désire rejoindre. A cran, à crocs (pas mangé de la journée) je crac et accepte qu'il me tracte moyennant 100$. Je donne 10$ aux femmes qui m'ont aidé, elle me font bien sur comprendre que c'est rien du tout 10$... Une 30aine de kms de pistes vallonées tracté, Coco prend des coups dans le châssis à chaque fois que la corde se tend brutalement. Coco redémarre à quelques km de Tomboco, la nuit tombe et les phares fonctionnent alternativement, Je traverse la ville et m'arrête demander un endroit où changer mon dernier billet de 100$ en monnaie locale et un logement pour la nuit à 2 hommes au bord de la route. Ils m'indiquent le poste de police un peu plus loin où je devrai pouvoir poser ma tente, confiant, je laisse mes 100$ qu'ils vont me changer. Je stoppe Coco au poste de police explique ma situation, j'ai une petite montée de stress me disant que le gars ne va peut être pas revenir avec mon argent. En fait j'ai eu du nez l'un des à 2 hommes s'avère être le chef de la police locale. Un jeune policier parle quelques mots de français, suffisamment peu pour que je fasse mine de ne pas comprendre quand il essaye de me soutirer quelques sous, je lui propose de faire des pâtes pour les policier en poste cette nuit...

 

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