11 Jun

Angola 1

Publié par DH

 

Jeudi 11 Juin,

Départ de bonne heure pour passer la frontière au plus tôt afin d'enchaîner sur les quelques 250 kms routes défoncées du nord de l'Angola. 7H30, la police et l'immigration sont en place, mais le douanier qui s'occupe de la voiture arrivera seulement vers 9h30! Au début je patientais en profitant du point de vue sur le fleuve, et en souriant aux centaines de « Juda » que m'envoient les gamins qui passent, il suffit que je cherche un bouquin pour que quelqu'un vienne me parler!!! Du côté Angolais vers 10h30 (eh oui, la lenteur administrative Congolaise (RDC) c'est pas une légende), j'ai pas de problème avec les officiers puisqu'on ne se comprend pas, rien à déclarer, rien à payer... enfin parti à l'abordage des dernières difficultés annoncées. Les routes sont difficiles, caillouteuses, pentues mais sèches (heureusement sinon Coco ne passait pas), les paysages vallonnés, une végétation suffisamment peu dense agrémentée de rochers éparses permet de voir loin . A chaque traversée de village les gens sourient, les enfants courent, la plupart ont l'air heureux de voir passer une voiture, d'autre voient en moi le touriste blanc susceptible d'améliorer leur quotidien, certain font un geste tournent la main autour du ventre pour montrer qu'ils ont faim, d'autre miment de fumer pour avoir des cigarettes (ils sont mal tombé avec moi!) ou d'autres sont plutôt direct et demandent de l'argent....Arrêt photo, Coco ne démarre plus... la batterie est faible, perdu au milieu de nulle part, je cherche à trouver la cause de la panne sans succès. Je pousse Coco et essaye de profiter d'une petite pente pour la démarrer, après plusieurs essais je fais mon paquetage pour aller au dernier village traversé pour chercher de l'aide. Après quelques dizaines de mètre parcourus, un homme en vélo arrive. Il comprend vite la situation et me donne le coup de pouce nécessaire pour faire rugir le coeur de Coco à nouveau. Je lui propose de lui donner quelque chose, il refuse, je suis surpris, Merci pour la solidarité routière Flori. Ouf ce n'est qu'un souci de batterie, va falloir trouver pourquoi elle ne charge pas et en attendant de trouver un endroit pour régler ce problème, surtout ne pas arrêter le moteur d'ici là. La route est vraiment difficiles, les montées sont pentues et la piste en terre est lacérée de rigoles creusées par les pluies. Des parties sableuses ajoutent un peu de difficultés sur une montée, 3 pré-ado sont au bord de la piste, ils me font un peu peur avec leurs machettes, leurs regards agressifs quand ils courent à côté de Coco pour quémander. J'essaye de rester concentré sur la piste, la montée délicate me force à rouler très lentement, énervé je cale en pleine montée, la loose! Je sors de la voiture très énervé je gueule, les trois petits chenapans s'enfuient en courant... je continue à crier mais cette fois pour essayer de les faire revenir pour qu'ils m'aident à redémarrer. Ils reviennent, j'arrive à leur faire comprendre le souci, ils veulent tout de suite que je leur donne de l'argent. La montée étant tellement mauvaise, pas question de faire juste demi tour pour redémarrer, il faut pousser Coco en haut de la montée. Les 3 petits poussent m'ai j'ai l'impression que dans la bande y'a au moins un tire-au-flanc, c'est long et difficile, mais Coco redémarre, je leur donne un paquet de gâteaux, bien sur c'est pas suffisant, mes dernières bananes, toujours pas suffisant, je fais mine de reprendre les bananes comme ils ne sont pas contents, finalement ils s'en contenteront ;)

Les kms ne défilent pas, mais on avance, après seulement 60km parcourus dans la journée je m'arrête vers 17h pour bivouaquer au bord de la piste en haut d'une colline en espérant que demain matin la pente me permette de redémarrer. Bivouac très sympa, bien que je ne sois pas loin d'un village (au cas où) personne ne passe, le coucher de soleil est encore une fois magnifique.

 

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